Publications scientifiques, revues scientifiques ou médicales, magazines scientifiques, comptes rendus de colloques, rapports d’études, résultats de recherche, brevets, procédure de mise sur le marché… le jargon employé dans le secteur médical ou dans le monde scientifique est particulièrement technique.
Pourtant, avec une portée internationale, ces documents techniques nécessitent d’être traduits. Mais attention, faire traduire du contenu dans le monde médical ou scientifique nécessite des compétences adaptées.
Le langage médical et pharmaceutique, une traduction réservée à des experts
Faire traduire un document médical ou pharmaceutique implique d’avoir recours à des traducteurs ayant une double expertise :
- la compétence de traducteur professionnel, maîtrisant parfaitement le métier de la traduction et bien sûr ses combinaisons de langues (traductions français – anglais et espagnol – anglais par exemple s’il est d’origine britannique) ainsi que la culture cible pour une parfaite appréhension des subtilités (humour du pays, références diverses en langue anglaise par exemple),
- une connaissance pointue (voir expérience) médicale ou pharmaceutique pour s’assurer de comprendre et transcrire avec exactitude les messages et tout le vocabulaire spécifique.
En effet, la traduction pharmaceutique comme la traduction médicale consiste à appréhender avec la plus grande fidélité et à traduire ensuite des documents scientifiques dans un langage extrêmement précis, tels :
- Comptes rendus de visites médicales,
- Brochure d’information destinée aux patients
- Notices, modes d’emploi, instructions sur le packaging,
- Procédures d’enregistrement,
- AMM (Autorisations de mise sur le marché),
- Brevets, normes,
- Revues scientifiques ou publications médicales,
- Comptes rendus de conférences ou de colloques,
- Rapports d’études, projets de recherche…
Top 4 des erreurs de traductions médicales
Faire traduire des documents scientifiques ou médicaux par des traducteurs généralistes peut engendrer de graves erreurs… Zoom sur quelques-unes d’entre elles…
#1 – Notice mal traduite… 47 erreurs médicales !
A Berlin, souffrant d’une articulation du genou, 47 patients se voient poser des prothèses sans ciment, conformément à ce que mentionnait la traduction du mode d’emploi.
Sauf qu’en anglais, on pouvait lire “non-modular cemented”, ce qui signifie “ prothèse non modifiable, doit être cimentée ” ! Résultat : la moitié des patients ont dû être réopérés !
Source : traducatoricraiova, Roumanie :
#2 – Abréviations… attention, danger d’interprétation !
Courantes en médecines, les abréviations peuvent souvent revêtir plusieurs sens. Quelques exemples :
- “ IVG “ peut signifier “ insuffisance ventriculaire gauche “ ou “ interruption volontaire de grossesse “
- “ OPH “ : œdème pulmonaire hémodynamique ou ostéochondrite primitive de la hanche
- “ PAC “ : praticien associé contractuel ou pontage aorto-coronarien ou port-a-cath ou pneumopathie aiguë communautaire !
- “ PAM “ : pression artérielle moyenne ou polyangéite microscopique
- “ MTE “ : maladie thrombo-embolique ou marge thérapeutique étroite
- et la liste est longue !!!
Il appartient alors au traducteur de déterminer le sens de cette abréviation, en fonction du contexte et ce, grâce à ses connaissances d’expert.
#3 – Mot source du jargon médical ou scientifique inconnu… kesako ??
Le langage médical évolue au rythme des progrès scientifiques et de la recherche. Ainsi le vocabulaire s’enrichit, ce qui vient compliquer le travail du traducteur lorsqu’il s’agit de faire traduire des documents comportant des mots nouveaux.
#4 – De la nécessité d’un interprétariat d’expert…
1980, un jeune espagnol est admis dans un hôpital de Floride, dans le coma, accompagné de sa famille. Les médecins, ne parlant pas espagnol, se vouent à un membre de l’équipe soignante (soi-disant) bilingue pour communiquer avec la famille du jeune homme.
Le “ traducteur “ improvisé traduit ainsi “intoxicado” (propos de la famille) par “ intoxiqué “ en anglais. Problème : la famille faisait allusion à une possible intoxication alimentaire tandis que la traduction évoque plutôt une overdose. L’erreur de traduction a engendré un traitement inapproprié et un retard dans la prise en charge adaptée ce qui a rendu le jeune espagnol tétraplégique. Il reçut une indemnisation de 75 millions de dollars pour faute professionnelle !
Source : Found in Translation, Nataly Kelly et Jost Zetzsche
Etre traducteur spécialisé dans la traduction médicale, scientifique et/ou pharmaceutique ne s’improvise pas. Les conséquences de traductions inexactes ou seulement imprécises peuvent être trop graves ! Et il ne suffit pas non plus d’être médecin pour se proclamer traducteur ou traducteur interprète. Pour faire traduire vers le néerlandais par exemple (ou toute autre langue), il faut par ailleurs avoir une excellente maîtrise de la grammaire, des règles de typographie, connaître les expressions et les rouages de la reformulation ainsi, bien sûr, qu’un solide bagage culturel.
Tout comme dans le cadre de la traduction juridique de documents officiels qui nécessite de recourir à un traducteur assermenté ou à une agence de traduction juridique, pour s’assurer de faire traduire un contenu médical ou scientifique avec la plus grande fidélité, il est crucial de faire appel à une agence de traduction médicale ou scientifique spécialisée sérieuse et rigoureuse.